La leçon

Un professeur doctoral et imprévisible, une bonne dangereusement complice, une élève pas si naïve qu’on ne pourrait le croire, tel est le trio des personnages qui composent La leçon, la pièce la plus jouée de Ionesco, maître de l’absurde.

Dans une version qui se veut contemporaine, j’ai privilégié un jeu stylisé, des costumes hauts en couleur, et des accessoires conçus pour exprimer la satire de l’institution scolaire.

Les jeux de langage, les déplacements incongrus, et la gestuelle déjantée de la première partie suscitent le rire, quand la deuxième se transforme en farce macabre et précipite le spectateur dans l’effroi, tant le jeu de massacre auquel il assiste est réglé comme un implacable rituel.